samedi 23 juillet 2022

«Nous buvons du microplastique», alerte l’ONG Agir pour l’environnement

 https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/40093-Nous-buvons-microplastique-alerte-l-ONG-Agir-l-environnement


La plupart des bouteilles d'eau minérale contiennent des microplastiques, selon l'enquête d'une association écologiste.

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Du polypropylène, du polyéthylène, du PET... En d'autres termes, du plastique, présent dans l'eau de sept bouteilles sur neuf.

Voilà le constat inquiétant dressé par l'association Agir pour l'environnement qui publie ce jeudi les résultats d’analyse de plusieurs bouteilles d'eau, de plusieurs marques différentes, par un laboratoire spécialisé.

La pire est destinée aux enfants

Les microplastiques sont des particules de moins de 5 millimètres. On en retrouve des quantités souvent faibles mais très variables. La bouteille d'eau qui en contient le plus est destinée aux enfants : La Vittel kids, avec 121 microparticules.

Le plastique peut autant venir du bouchon que de la bouteille. "Le plastique se dégrade inexorablement et il commence à se dégrader avant même que nous ayons commencé à consommer l'eau", explique Nathalie Gontard, spécialiste des emballages à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) pour France Info.

Dès 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaissait officiellement la contamination de l’eau aux microplastiques. Et utiliser un contenant plastique pour conserver l'eau augmente, de fait, le risque d'en ingérer davantage...

"On pense acheter de l'eau pure"

"Pour nous, c'est un scandale. On pense acheter de l'eau pure, mais elle contient du plastique", fustige Magalie Ringoot, la coordinatrice des campagnes de l'association.

Agir pour l'environnement demande aux pouvoirs publics d'interdire les bouteilles en plastique et aux fabricants de les remplacer par des bouteilles en verre ou par de la vente en vrac.

Le plastique a la triste spécificité de ne pas disparaître mais de se fragmenter en microparticules et nanoparticules et de perdurer pendant des centaines d’années. Sous l’action du temps, de la chaleur, de la lumière ou de l’abrasion, la pollution devient imperceptible mais demeure bien réelle, contaminant la biodiversité, le cycle de l’eau, les sols, la chaîne alimentaire et in fine nos organismes”, peut-on lire sur le site de l'association.




jeudi 14 juillet 2022

L’Observatoire Citoyen de l’Environnement cherche des volontaires

 


L’Observatoire Citoyen de l’Environnement réalise un suivi régulier et participatif de l’état écologique et de la biodiversité de la faune benthique, c'est-à-dire des organismes aquatiques vivant à proximité du fond des mers et océans, des lacs ou des cours d'eau. Les missions principales de cet organisme à but non lucratif sont l'acquisition de connaissances scientifiques autour des questions sanitaires et environnementales, la transmission de ces savoirs et l’organisation d’actions de surveillance et de protection de l’environnement

Leur dernière action a débuté cette semaine, à six endroits, objets d'étude, dans le golfe de Fos. Le travail consiste à relever, avec des volontaires citoyens, la présence d’espèces benthiques, réaliser une description de leurs habitats, de la couverture algale et pour finir à mesurer les paramètres physico-chimiques (pH, température, chlorophylles, oxygène dissous, salinité).

Cette action est ouverte aux personnes majeures pratiquant du PMT (palme, masque, tuba). Pour y participer, envoyer un message privé ou un mail: annabelle.austruy@institut-ecocitoyen.fr

04 90 55 49 94

http://www.institut-ecocitoyen.fr/  


dimanche 1 mai 2022

Environnement : l'Energy Observer, un catamaran 100 % écolo

 Du soleil, du vent et de l'hydrogène... C'est tout ce dont a besoin l'Energy Observer pour naviguer. Ce bateau s'apprête à faire un tour du monde, afin de promouvoir un nouveau modèle de navigation écologique.













samedi 26 mars 2022

Présidentielle 2022 : trois questions qui fâchent sur l’environnement

 https://www.la-croix.com/France/Energie-elevage-transports-Presidentielle-2022-trois-questions-fachent-lenvironnement-2022-03-24-1201206766


Jamais centrale dans la campagne présidentielle, la question environnementale s’invite, avec plus ou mois d’ampleur, dans les programmes. L’énergie, les transports et l’élevage, incontournables pour lutter contre le réchauffement climatique, cristallisent les oppositions entre les candidats.


Après la COP26 de Glasgow et deux nouveaux rapports du Giec, le climat aurait pu émerger au centre des débats pour l’élection présidentielle. Il n’en a rien été. Les associations environnementales fustigent sans cesse la faible place occupée par l’environnement dans la campagne. Et ce alors même que les crises successives du Covid et de l’Ukraine laissent apparaître les risques liés à nos dépendances. Celle aux énergies fossiles, comme aux matériaux et industries stratégiques pour la transition.

→ À LIRE. Le Giec s’alarme des impacts déjà « irréversibles » du changement climatique

Impossible néanmoins pour les candidats d’ignorer tout à fait le sujet, qui trouve donc une place, plus ou moins importante, dans leurs programmes. Car dans tous les cas, le futur président devra faire des choix structurants pour la décennie à venir. Avec, entre autres, la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie et la définition d’une stratégie nationale bas carbone. Ou encore de nombreux dossiers européens à l’instar du « pacte vert », la politique agricole commune et la taxe carbone aux frontières.

→ DÉBAT. Pourquoi reste-t-on sourd aux alertes climatiques ?

Dans ce contexte, La Croix a choisi d’explorer trois questions « qui fâchent » : le nucléaire, les transports et l’élevage. Pourquoi celles-là ? Toutes trois, incontournables pour atteindre la neutralité carbone, cristallisent des fractures politiques. Faut-il construire de nouveaux réacteurs ? Miser sur la sobriété et le renouvelable ? Développer en masse l’électrique ? Mettre fin à l’élevage intensif ? Autant de lignes de clivage qui affleurent, avec, en toile de fond, un consensus : veiller à accompagner les ménages modestes. Depuis la crise des gilets jaunes, la question de la justice sociale est, elle, sur toutes les lèvres.

Faut-il construire de nouveaux réacteurs nucléaires ?

Entre ceux qui misent sur le renouveau du nucléaire et ceux qui veulent s’en détourner définitivement, la bataille politique semble installée. Mais elle cache encore nombre d’incertitudes.

jeudi 24 mars 2022

Lactel, la marque numéro 1 du lait en France, mise sur le local et l’environnement

 https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/lactel-la-marque-numero-1-du-lait-en-france-mise-sur-le-local-et-l-environnement-beaf5cd4-aac2-11ec-8f65-86ac8778a6b3


La marque phare du groupe Lactalis entend asseoir sa position de leader du marché du lait de consommation en France. Elle a annoncé, mercredi 23 mars, sa stratégie de croissance pour 2022.



Lactel, la marque numéro 1 du lait en France (22 % de parts de marché en valeur et 19 % en volume), propriété de Lactalis, a dévoilé ce mercredi 23 mars sa stratégie pour « conforter sa position de leader » Dans un marché national du lait en recul (- 6,3 % en 2021, après un fort rebond en 2020), Lactel a connu une progression de 3,2 %, portant sa production à 400 millions de litres.


La marque mise sur ses produits les plus engagés, détaille Anne Charlès-Pinault, sa directrice générale. Lactel vient ainsi de lancer le lait « Les 20 fermes » (vendu environ 1,03 € la brique). Cette filière qui se veut « à taille humaine » , construite depuis 2017, rassemble vingt exploitations et annonce un « cahier des charges très exigeant » , avec notamment une alimentation sans OGM, 200 jours de pâturage et du lait collecté à moins de 50 km de la laiterie de Vitré (Ille-et-Vilaine), l’une des six laiteries de la marque. L’objectif est clair : séduire les consommateurs « qui sont en attente de transparence et de local » .


Lait entier bio

Autre secteur que Lactel souhaite renforcer : le bio. « C’est une filière sur laquelle nous avons fait un pari il y a trente ans. Elle représente plus de 70 millions de litres vendus par an et douze références. » Dans un contexte de recul des ventes de lait bio en France depuis 2021, Lactel veut surfer sur la tendance d’un segment en croissance : le lait bio entier. « Il est de plus en plus utilisé en cuisine et pour les jeunes enfants », souligne Anne Charlès-Pinault. La marque va également communiquer davantage sur sa gamme « bio et engagé », « et ses exigences plus fortes que le label AB, qui a été trop dévoyé » .


Lactel annonce aussi améliorer la composition de ses emballages. En 2022, elle compte passer de 140 000 à deux millions de bouteilles produites avec une technique innovante de plastique recyclé (R-PEHD), fabriquées dans sa laiterie de Montauban (Tarn-et-Garonne), en partenariat avec le groupe pétrochimique Ineos. Outre l’attente sociétale en matière d’environnement, « les exigences réglementaires vont s’imposer à nous, donc nous accélérons notre transition » .

mardi 22 mars 2022

UKRAINE : LA DESTRUCTION DE L’ENVIRONNEMENT, VICTIME COLLATÉRALE DES GUERRES

https://www.novethic.fr/actualite/environnement/sante-environnementale/isr-rse/ukraine-la-destruction-de-l-environnement-victime-collaterale-des-guerres-150666.html


 Au fil de l'histoire, l'environnement a toujours été une arme de guerre. Si sa destruction volontaire est aujourd'hui interdite, elle est malgré tout une victime collatérale des conflits. Et la guerre en Ukraine n'y échappe pas. Derrière un lourd bilan humain, se cache des pipelines, des mines désaffectées, des industries lourdes dont la dégradation pourrait provoquer une crise environnementale majeure. 



Trois semaines après le début de l’offensive russe en Ukraine, le bilan humain reste encore incertain tant les chiffres sont devenus une arme de guerre. Le président Volodymyr Zelensky affirmait le 15 mars qu’une centaine d’enfants avaient déjà été tués dans des bombardements d’écoles, d’hôpitaux ou d’habitations, ce que le président américain Joe Biden a qualifié de "crimes de guerre". Si des pourparlers sont toujours en cours pour notamment permettre aux civils d’être évacués, au second plan, c’est aussi un scandale environnemental qui pourrait avoir lieu. 

"La destruction de l'environnement en temps de guerre n'est généralement abordée qu'après coup, voire pas du tout", explique à Novethic, le responsable de l’environnement à Amnesty International, Richard Pearshouse. "Mais la guerre en Ukraine se distingue par le fait que le pays regorge de sites dangereux pour l'environnement, tels que des industries lourdes, des raffineries, des pipelines, des mines désaffectées et des centrales nucléaires. Le risque qu'une crise environnementale vienne s'ajouter aux niveaux horribles de la souffrance humaine est extrême". En 2015, la Banque mondiale estimait ainsi que la région du Donbass abritait environ 900 grandes installations industrielles. Centrales à charbon, opérations utilisant des matériaux radioactifs, pipelines de pétrole, de gaz… les sites dangereux sont nombreux. 

Le 4 mars dernier, lorsqu’un incendie s’est déclaré dans un bâtiment de la plus grande centrale d’Europe, celle de Zaporijia, dans le sud-est de l’Ukraine, l’ensemble du continent a craint pour la sûreté et la sécurité nucléaires. Et de fait, c’est la première fois qu’un pays aussi nucléarisé est au cœur d’un conflit aussi important. "Il y a déjà eu des conflits dans des pays possédants des réacteurs nucléaires mais jamais de cette ampleur et ayant autant de réacteurs en fonctionnement", explique Michaël Mangeon, spécialiste de l’histoire du nucléaire et chercheur associé au laboratoire Environnement, ville et société (EVS) de l’Université de Lyon. 

Agent orange, zones irradiées... 

De l’empoisonnement de l’eau des puits à la politique de la terre brûlée, la destruction de l’environnement en période de guerre n’est pas nouvelle mais elle s’est amplifiée au fil du temps. "Un conflit peut durablement transformer les écosystèmes, jusqu’à polluer irrémédiablement les sols, à la façon dont les tranchées de 14-18 ont définitivement modifié les 120 000 hectares de champs de bataille désignés comme 'zone rouge'", décrypte sur Linkedin Edouard Jolly, chercheur en théorie des conflits armés et philosophie de la guerre. "Les conséquences écologiques de la guerre peuvent provoquer des désastres très variés, allant de la pollution à l'agent orange dans les forêts vietnamiennes jusqu'aux zones irradiées dans la durée en raison de la multiplication d'essais nucléaires sur les mêmes sites, comme à Semipalatinsk (Kazakhstan), essais qui nous rappellent que par le passé des centaines de bombes nucléaires ont déjà explosé."

Aujourd’hui, selon le Comité international de la Croix-Rouge (ICRC), il est interdit de porter délibérément atteinte à l’environnement naturel tel que la destruction des ressources naturelles ou l’épandage massif d’herbicides, qui pourrait bouleverser l’équilibre écologique d’une région. "Cependant, la plupart des atteintes portées par les conflits à l’environnement sont des dommages collatéraux", souligne l’ICRC. "Il est difficile de l'imaginer maintenant, mais lorsque les armes se tairont, nous aurons besoin d'une aide pour reconstruire l'Ukraine, et cela passe notamment par une évaluation détaillée des impacts environnementaux de cette guerre et par le nettoyage des sites fortement contaminés", conclut Richard Pearshouse. 

jeudi 17 mars 2022

Japon : 4 morts et une centaine de blessés dans un violent séisme de magnitude 7,4 au large de Fukushima

 https://www.bienpublic.com/environnement/2022/03/16/une-seisme-de-magnitude-7-3-frappe-l-est-du-japon-une-alerte-tsunami-declenchee





L'épicentre de la secousse de magnitude 7,4 était situé au large de la côte du département de Fukushima. Le séisme a provoqué un petit tsunami. Quatre personnes ont été tuées et plus de cent autres blessées.


L'est du Japon a été secoué mercredi soir par un violent séisme de magnitude 7,4 qui a aussi provoqué un petit tsunami sur une grande partie de la côte est.

Jeudi matin, Hirokazu Matsuno, porte-parole du gouvernement, a fait état de quatre morts et 107 blessés, sans que l'on sache pour le moment dans quelles circonstances.




Des fissures sur les autoroutes

Le tremblement de terre a fait dérailler un train, sans faire de victimes, ouvert des fissures sur des autoroutes et renversé des étalages dans des magasins. Mais les dégâts ont semblé relativement mineurs par rapport à la puissance du séisme qui a affecté principalement les départements de Fukushima et Miyagi, dans le nord-est du Japon.


Selon l'Agence météorologique japonaise, l'hypocentre de la secousse survenue à 23h36 (15h36 en France) se trouvait à 60 km de profondeur sous l'océan Pacifique au large du département de Fukushima, où une centrale nucléaire avait été ravagée par un tsunami en 2011.

Cette agence avait émis dans la foulée un avertissement pour des vagues d'un mètre de hauteur. Des vagues de 30 cm ont finalement été mesurées à Ishinomaki, dans le département de Miyagi, au nord de celui de Fukushima, selon la JMA qui a appelé les habitants à rester à distance du front de mer. L'avertissement au tsunami a été levé jeudi matin. 


Une secousse extrêmement violente

« La police et les services de secours ont été submergés d'appels à Fukushima et Miyagi », a déclaré le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno. La secousse a été « extrêmement violente », selon un membre des secours de la ville d'Ishinomaki, qui s'est souvenu du tremblement de terre de 2011 aussitôt.

Les autorités vérifiaient encore l'étendue des dégâts, a-t-il ajouté, invitant la population à rester vigilante au cours des prochains jours en prévision de possibles fortes répliques. De petites répliques ont été enregistrées tout au long de la nuit. Des consignes d'évacuation vers des refuges ont été diffusées dans certaines localités. « Suivez s'il vous plaît les informations concernant le séisme, restez à l'écart de la côte et prenez des mesures pour vous protéger », a aussi recommandé le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Pas d'anomalie à la centrale de Fukushima

Aucune anomalie n'a été détectée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, sévèrement endommagée par un gigantesque tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9, le 11 mars 2011, selon l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (NRA). Sur l'autre centrale nucléaire du département, Fukushima Daini, également arrêtée depuis 2011, ainsi que dans la centrale d'Onagawa (département de Miyagi), des pompes pour des piscines de refroidissement du combustible usagé ont brièvement cessé de fonctionner mais elles ont rapidement été remises en état de marche, a précisé ultérieurement la NRA.

Le tremblement de terre, longuement et fortement ressenti y compris à Tokyo, a initialement privé d'électricité plus de deux millions de foyers dans le Kanto, la grande région englobant la capitale et ses départements voisins, selon l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), mais le courant a été totalement rétabli dans cette zone quelques heures plus tard. Quelque 4 000 foyers étaient en revanche toujours privés d'électricité dans le nord-est jeudi midi, selon la compagnie.


Un train à grande vitesse a déraillé

La compagnie ferroviaire JR East a signalé des perturbations significatives sur son réseau. Un shinkansen, le train à grande vitesse japonais, a notamment déraillé au nord de la ville de Fukushima, d'après JR East, qui n'a pas fait état de blessés. Et dans la ville de Sendai (nord-est), une muraille du château historique d'Aoba s'est écroulée, selon des images de la télévision japonaise.

Le Japon, toujours hanté par le 11 mars 2011, avait observé une minute de silence vendredi dernier en mémoire de cette catastrophe majeure. Le désastre avait fait plus de 18 500 morts et disparus - essentiellement à cause du tsunami - et forcé plus de 165 000 personnes du département de Fukushima à évacuer leurs foyers à cause des émissions radioactives de la centrale nucléaire endommagée, où les coeurs de trois réacteurs avaient fondu. Les autorités locales recensent encore aujourd'hui 33 365 personnes déplacées, dont 80% vivent hors du département de Fukushima.

Situé au carrefour de plusieurs grandes plaques tectoniques, le Japon est régulièrement touché par des tremblements de terre et a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses.